Pour une Afrique souveraine et réparée : Justice économique et reconnaissance pour les descendants d’Africains déportés

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L’Afrique, riche de ses terres, de ses ressources naturelles et de ses cultures, porte encore aujourd’hui les stigmates d’une histoire marquée par l’exploitation, la colonisation et la traite négrière. Cette histoire douloureuse a laissé des séquelles profondes, tant sur le continent que dans la diaspora, notamment dans les Départements et Régions d’Outre-Mer (DROM-COM). Les revendications portées par des mouvements tels que le MIR (Mouvement International pour les Réparations) et le RPPRAC (Regroupement des Peuples pour la Réparation et la Reconnaissance des Africains et Afrodescendants Colonisés) traduisent une quête de justice, d’équité et de dignité pour ces peuples longtemps marginalisés.

Les réparations : un impératif moral, économique et historique

L’extraction des richesses africaines

Depuis des siècles, les richesses minières et naturelles de l’Afrique sont au cœur de l’exploitation mondiale. Or, malgré l’abondance de ses ressources, le continent reste l’un des plus pauvres économiquement. Cela résulte d’un pillage organisé, d’abord par le système colonial, puis par des pratiques néocoloniales et des accords commerciaux déséquilibrés.

Les revendications des Africains pour une compensation des richesses spoliées sont légitimes. Il est temps d’exiger des multinationales et des anciennes puissances coloniales non seulement la restitution des ressources volées, mais aussi une juste réparation pour l’exploitation passée et présente. Ces réparations devraient inclure :

  1. Une taxe mondiale sur l’extraction des ressources naturelles africaines, destinée à financer des infrastructures et des projets de développement sur le continent.
  2. La restitution des biens culturels pillés, essentiels à la réhabilitation identitaire des peuples africains.
  3. Des mesures internationales contraignantes pour garantir une exploitation éthique et équitable des richesses naturelles de l’Afrique.

Les réparations financières pour les descendants d’Africains déportés

La traite transatlantique a arraché des millions d’hommes, de femmes et d’enfants à leurs terres pour les réduire en esclavage dans les colonies. Les Afrodescendants des DROM-COM, ainsi que ceux des Amériques, continuent de subir les conséquences systémiques de cette déshumanisation. Ces descendants, citoyens de pays qui prônent pourtant l’égalité, font face à des discriminations institutionnalisées, des inégalités criantes et une invisibilisation de leur histoire.

Le MIR et d’autres organisations exigent une réparation financière pour compenser les générations d’asservissement et d’exclusion économique. Ces revendications ne sont pas des « privilèges » mais une justice tardive. Concrètement, cela pourrait inclure :

  1. La création d’un fonds international de réparation, alimenté par les pays historiquement impliqués dans la traite négrière.
  2. Une allocation financière directe aux descendants d’esclaves, accompagnée de programmes de soutien à l’entrepreneuriat et à l’éducation.
  3. Un audit des entreprises européennes et américaines ayant bénéficié de l’esclavage, pour leur faire contribuer à ces réparations.

La situation dans les DROM-COM : des citoyens de seconde zone

Dans les territoires français d’Outre-Mer, les Afrodescendants sont souvent confrontés à des conditions économiques, sociales et politiques qui témoignent d’un mépris persistant. Ces territoires, comme la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et La Réunion, souffrent d’un sous-investissement chronique, de taux de chômage élevés et d’une gestion néocoloniale qui prive les populations locales de leur autonomie.

Les revendications du RPPRAC soulignent la nécessité d’un traitement égalitaire pour les citoyens des DROM-COM. Ces territoires doivent bénéficier :

  1. D’une autonomie renforcée, leur permettant de contrôler leurs ressources, leurs politiques économiques et leurs institutions culturelles.
  2. D’un programme de rattrapage économique, pour pallier les décennies de marginalisation.
  3. D’une reconnaissance officielle des crimes commis pendant l’esclavage et la colonisation, à travers des réparations symboliques et matérielles.

Les réparations : une clé pour la souveraineté africaine et l’émancipation des Afrodescendants

Les réparations ne sont pas une simple revendication économique : elles incarnent une reconnaissance des souffrances endurées et un pas vers une égalité réelle. Pour l’Afrique, cela signifie une réappropriation de ses ressources et un levier pour bâtir un développement endogène. Pour les Afrodescendants, c’est une manière de reconstruire une identité et une dignité longtemps niées.

La route à suivre

Les institutions internationales, comme l’ONU, doivent jouer un rôle clé dans la reconnaissance des crimes historiques et l’instauration de mécanismes de réparation. De même, les États africains doivent s’unir pour exiger, ensemble, une justice économique, politique et culturelle. Enfin, les sociétés civiles africaines et diasporiques doivent collaborer pour maintenir la pression sur les gouvernements et les entreprises responsables.

L’histoire de l’Afrique et de sa diaspora est celle d’une résilience remarquable face à des systèmes oppressifs. Aujourd’hui, cette résilience doit se traduire par une revendication collective, déterminée et inébranlable pour obtenir les réparations dues et bâtir un avenir souverain et prospère.

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Mr Mehdy NESMON

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