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La Martinique, une île des Caraïbes française, est au cœur de débats politiques, sociaux et économiques qui remontent à des siècles. Aujourd’hui, elle se trouve dans une situation où l’oppression historique, les inégalités sociales et les tensions entre les différentes communautés locales semblent se cristalliser dans un contexte de manifestations, de grèves et de revendications populaires. Les événements récents révèlent une stratégie complexe qui combine manipulation médiatique, pression politique et économique, et tentatives de maintenir un statu quo qui favorise certains groupes au détriment de la majorité de la population. Au centre de cette dynamique se trouve un affrontement silencieux mais profond entre la France, les familles héritières des esclavagistes (les « Békés »), et la population martiniquaise.
La Martinique : Un Territoire Entre Les Mains de La France et des Békés
Les récentes manifestations en Martinique, bien qu’elles semblent être des mouvements populaires de revendication sociale et économique, révèlent une réalité plus complexe : une lutte pour le contrôle des ressources de l’île, et une bataille contre un héritage colonial encore bien vivant. Dans cette lutte, la France joue un rôle ambigu, à la fois en tant que protecteur et manipulateur.
De l’extérieur, la France se présente comme un acteur bienveillant, prêt à « aider » la Martinique. Mais derrière ce discours de sauveur se cache une stratégie plus insidieuse, selon laquelle la France cherche à maintenir son contrôle sur l’île tout en manipulant les acteurs locaux pour préserver ses propres intérêts économiques et géopolitiques. L’objectif semble être de maintenir un isolement économique de la Martinique, empêchant l’île de rechercher des alternatives à l’influence française, qu’elles soient économiques, politiques ou commerciales.
Manipulation Médiatique : Créer L’Illusion du Chaos
Les manifestations, bien que réelles, sont utilisées par la France pour alimenter un climat d’instabilité dans les médias. En amplifiant les troubles à travers des reportages et des images qui dépeignent la Martinique comme un territoire en crise, la France cherche à dissuader tout investissement extérieur et à isoler la Martinique du reste du monde. Le but est clair : éviter que des pays ou des investisseurs étrangers ne cherchent à établir des relations commerciales avec l’île. L’idée est de faire en sorte que les Békés, ces familles qui détiennent une grande partie des terres et des biens, se sentent menacées par cette instabilité, afin de les forcer à accepter les conditions de la France.
Cette approche vise à déstabiliser économiquement l’île, poussant les puissants groupes locaux, principalement les Békés, à se soumettre aux exigences françaises sous peine de perdre leurs privilèges. La France, en se posant en médiateur, semble offrir des solutions à des problèmes qu’elle a en grande partie elle-même créés. Ce jeu de « pompier pyromane » est une tactique stratégique où la France joue sur les peurs des élites locales pour les obliger à accepter des contrats et des conditions qui renforcent l’influence française, tout en maintenant un contrôle total sur les décisions politiques et économiques de l’île.
Les Békés : Les Héritiers de l’Esclavage Face à l’Évolution Politique
Les Békés, descendants des esclavagistes qui ont prospéré grâce à l’exploitation de la population martiniquaise, détiennent une grande partie des terres agricoles et des entreprises de l’île. Ils ont longtemps été les véritables maîtres économiques et sociaux de la Martinique, jouissant de relations privilégiées avec l’État français. Cependant, cette situation est en train de changer. La France, tout en jouant sur les tensions sociales, semble chercher à manipuler les Békés en les menaçant de voir leur richesse et leur confort matériel disparaître si elles ne se soumettent pas aux nouvelles règles imposées par le gouvernement français.
Le chantage est clair : si les Békés ne se conforment pas aux attentes de la France, ils risquent de perdre leur « prison dorée ». La France utilise donc les manifestations comme levier pour faire pression sur ces élites locales. L’isolement économique qui en découle pourrait les forcer à se soumettre, sous la menace de perdre leurs privilèges historiques et leur position dominante dans l’économie martiniquaise.
La Manipulation des Acteurs Politiques Locaux
Parallèlement, la France œuvre pour renforcer sa mainmise sur la politique martiniquaise. En plaçant des acteurs politiques locaux tels que des maires, des ministres et d’autres figures publiques sous son influence, elle s’assure que les décisions prises sur l’île servent ses intérêts. Ces leaders, souvent perçus comme obéissants à la France, reçoivent des promesses de confort personnel en échange de leur soutien. Cette manipulation des élus martiniquais permet à la France de maintenir un contrôle indirect sur l’île, tout en exploitant les divisions internes de la société martiniquaise.
La Résilience de la Population Martiniquaise
La population martiniquaise, bien qu’elle soit prise entre ces deux forces (les Békés et la France), continue de résister. Les manifestations et les grèves sont des moyens pour la population de faire entendre ses revendications. Ces actions, bien que médiatisées comme des « émeutes » par certains médias, sont en réalité des signes d’une prise de conscience collective. Les Martiniquais exigent plus que des aides ponctuelles et des promesses vides ; ils demandent un véritable changement structurel et la possibilité de contrôler leur destin économique et politique.
Conclusion : Une Stratégie de Manipulation et de Résilience
Le scénario en Martinique semble être un jeu complexe de manipulation politique et économique entre la France, les élites locales (les Békés), et la population martiniquaise. La France, en isolant économiquement l’île et en alimentant l’instabilité par les médias, cherche à obtenir l’adhésion des familles dominantes pour qu’elles acceptent de nouvelles conditions, au détriment du peuple martiniquais. Cependant, cette stratégie ne doit pas être sous-estimée, car la population martiniquaise fait preuve d’une résilience continue et d’un désir profond d’autodétermination.
Dans cette lutte, la Martinique est à la croisée des chemins : elle peut soit se soumettre aux pressions extérieures, soit choisir de résister, de revendiquer son indépendance économique et politique, et de construire un avenir plus juste et équitable pour tous ses habitants.
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Mr Mehdy NESMON
Juré Formateur Professionnel